(1892-1971)
Peintre français

 
 

é à Noyelles-sur-Sambre dans le Nord, Gromaire fait ses études secondaires à Paris, de 1900 à 1910. Il s’inscrit à la Faculté de Droit, qu’il ne tarde pas à abandonner pour se consacrer exclusivement à la peinture. Il fréquente alors, comme élève libre, les différentes Académies de Montparnasse (Cotarossi, Ranson et la Palette). Mobilisé en 1914, il est blessé en 1916. C’est alors qu’il commence à peindre des toiles où d’emblée, il trouve le style auquel il restera fidèle toute sa vie. Ses thèmes sont tirés de la vie des paysans et des ouvriers. Ses goûts le portent vers la peinture romane et les primitifs français et flamands. Chez les modernes, ce sont Cézanne et Seurat qui retiennent son attention.

Gromaire se fait remarquer au Salon des Indépendants de 1925 en y présentant son fameux tableau de La Guerre (représentation à la fois réaliste et symbolique de soldats dans une tranchée dont la monumentalité fait sensation. Musée d’Art moderne de la ville de Paris). En 1923, le Kunstmuseum de Bâie organise une grande rétrospective de son œuvre.

Lors de l’Exposition Internationale de 1937, Gromaire est chargé de la décoration du Pavillon de la Manufacture de Sèvres. A partir de 1939, il sera avec Jean Lurçat, l’initiateur d’un renouveau de la tapisserie française : en réaction contre les techniques en usage, il préconise un retour aux sources par l’utilisation, comme au Moyen Age, du gros point et d’un nombre restreint de teintes. Gromaire conçoit de grandes tentures comme La Flandre. Il travaille pour Aubusson et Gobelin (Les quatre Éléments 1938-1939 ; Les Quatre Saisons). En 1948, il reçoit la commande d’une grande décoration murale pour l’Assemblée de l’Union Française destinée à célébrer l’abolition de l’esclavage.

On classe généralement Gromaire parmi les expressionnistes. Pourtant l’artiste s’est toujours défendu de cette appartenance et n’a jamais revendiqué qu’un seul titre, celui de « Classique ».

 
 
 
 
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