
rouvé
délaisse très jeune les études pour devenir
apprenti-ferronnier. Passionné par l’automobile,
les avions, les ponts, il entend appliquer les nouvelles technologies
à l’habitat. Au début des années 20,
il produit des meubles, des menuiseries métalliques, des
luminaires qu’il présente à l’Exposition
des Arts Décoratifs de 1925.
Prouvé
adhère à l’Union des artistes modernes (UAM)
dès sa création (en 1929) et, pour la première
exposition, conçoit des sièges métalliques
inclinables. Après avoir déposé un brevet
de cloisons amovibles destinées à aménager
les petits espaces, il met au point dans ses ateliers (en s’inspirant
de ce principe) le prototype d’une construction métallique
sur pilotis. Puis, se faisant assister par Beaudouin et Lods,
il applique ce principe à la construction du club d’aviation
de Buc (1935) et de la maison du Peuple de Clichy (1935-1938).
De cette collaboration va naître un modèle de maison
préfabriquée et facilement démontable pour
les vacances et pour le week-end, la « maison BLPS »
(Beaudouin, Lods, Prouvé, Forges de Strasbourg).
Avec Le Corbusier, il conçoit un autre
projet de maison métallique, autoportante, produite industriellement
et livrée tout équipée. Il travaille également
avec Charlotte Perriand à la conception de mobilier métallique.
Juste avant-guerre, Jean Prouvé conçoit une façade
légère en aluminium : le tout premier «
mur-rideau » moderne qui sera ensuite très largement
utilisé en architecture.
Pendant l’Occupation, Prouvé entre
dans la Résistance. A la Libération, il s’implique
fortement dans la reconstruction. Ses ateliers construisent
800 maisons « maisons 8 fois 8 » pour les sinistrés
de Lorraine et des Vosges.
En 1955, l’abbé Pierre fait appel
à lui pour l’étude d’une maison économique
pour les sans-abri. « La maison des jours meilleurs »
est livrée prête à habiter et montable en
deux heures. Cette maison n’aura pas le succès
escompté.
En 1971, Jean Prouvé préside
le concours international du centre Georges-Pompidou. Parmi
ses ultimes créations : la tour hertzienne d’Ouessant.